Histoire / Economie / Politique

Histoire de la Côte d'Ivoire

Histoire de la Côte d'Ivoire
Histoire de la Côte d'Ivoire

Il est difficile d’évaluer la date de la première présence humaine en Côte d’Ivoire car les ossements ne se conservent pas dans le climat humide du pays. Cependant, la découverte de fragments d’armes et d’outillages prouve qu’au paléolithique supérieur (15 000 à 10 000 ans av.J.C.) des hommes étaient déjà présents en assez grand nombre. Les navigateurs portugais João de Santarém et Pedro Escobar furent les premiers Européens à débarquer sur le littoral ivoirien en 1470-1471 (XVème siècle) et ils étaient les seuls européens présents sur le territoire ivoirien jusqu’à la fin du XVIe siècle. Ils seront rejoints à la fin du XVIe siècle par les Hollandais, puis au XVIIe siècle par les Français et les Anglais.

La traite des esclaves

La traite négrière
La traite négrière

La traite des esclaves est un fléau qui a ravagé l’Afrique pendant trois siècles, jusqu’à ce qu’elle soit interdite en 1848. Elle a engendré un dépeuplement, une forte baisse démographique mais surtout une haine intense entre les différentes ethnies qui aboutirent à de nombreuses guerres tribales. En effet, les Européens, hésitant à s’aventurer dans les terres, préféraient payer les Africains pour obtenir des esclaves. Rapidement, d’importantes chasses à l’homme se développèrent entre les différentes ethnies et provoquèrent la migration des plus faibles. L’avis des experts est partagé, ils estiment que le nombre d’esclaves capturés se situerait entre 20 et 100 millions sur l’ensemble du continent. A la fin du XVIIème siècle, de nombreux Akans du Ghana, les Agnis, migrèrent en Côte d’Ivoire pour fuir les chasseurs d’esclaves, d’une part, et pour rechercher de l’or, d’autre part. Rapidement ils s’organisèrent en royaumes et soumirent les nouveaux immigrés. Le plus célèbre personnage de l’époque est sans doute Amon N’Douffou II, souverain du Sanwi, le plus puissant royaume qui signa un traité de protectorat avec la France en 1843.

En 1884 lors de la conférence de Berlin, la France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et la Belgique se partagent l’Afrique en différentes zones d’influence. Chacun pouvant ainsi tirer librement profit de l’Afrique.

À partir de 1887, MAURICE TREICH-LAPLENE, commis de VERDIER, remonte vers le Nord et il signe des traités au nom de la France avec les peuples Bettiés, Agnis et avec les Abrons. Il s’installera par la suite dans la ville de Kong.

De 1887 à 1889, Louis BINGER (1856 – 1926) parti du Sénégal rencontre TREICH-LAPLENE à Kong et ils se rendent ensemble á Grand-Bassam. Pendant cette période, SAMORY TOURE, un guerrier guinéen, arrive en Côte d’Ivoire à la recherche de nouveaux territoires.

En 1892, inquiets de la montée de SAMORY. TOURE, une colonne dirigée par le capitaine MENARD est envoyée pour le capturer. Celle-ci est massacrée à Séguéla.

Le 10 mars 1893, le décret portant création de la Colonie de Côte d’Ivoire est signé, Louis BINGER devient le gouverneur et Grand-Bassam la capitale du pays. Cependant, la soumission de l’ensemble du pays est loin d’être acquise car la France fait face à une montée de nouveaux résistants à la colonisation.

En 1893, une armée est de nouveau lancée contre SAMORY, sentant sa défaite, il prend la fuite. Une véritable chasse à l’homme débute et SAMORY Toure est capturé en 1898.

En 1899, Grand-Bassam subit une terrible épidémie de fièvre jaune. Les Français se retirent à Bingerville et en font la nouvelle capitale de la Côte d’Ivoire.

En 1933, pour des raisons de développement économique, Abidjan devient la capitale de la Côte d’Ivoire coloniale française et remplace Bingerville.

En 1944, la Conférence de Brazzaville, réunie par le général De GAULLE pour aborder le thème de l’avenir des colonies françaises, envisage la possibilité de l’autonomie.

En 1945, les différentes colonies obtiennent leur représentation à l’assemblée constituante française et Félix HOUPHOUËT-BOIGNY est élu Député de la Côte d’Ivoire. Dès l’année suivante, il obtient l’abolition du travail forcé pour l’ensemble des colonies françaises.

En 1959, Félix HOUPHOUËT-BOIGNY devient Premier Ministre de la Côte d’Ivoire et mène le pays à l’indépendance. Le 7 août 1960, l’indépendance de la Côte d’Ivoire est effective.

En novembre 1960, Félix HOUPHOUËT-BOIGNY devient le premier président de la République de Côte d’Ivoire.

Economie

Cacao en Côte d'Ivoire
Cacao en Côte d'Ivoire

La Côte d’Ivoire possède l’une des économies de matières premières les mieux dotées de la sous-région et de l’Afrique sub-saharienne. L’agriculture, l’élevage, la pêche et l’exploitation forestière génèrent plus de 66% des recettes d’exportation et constituent 27% du PIB et emploient les 2/3 de la population active. Les principales cultures d’exportation telles que l’huile de palme, le latex, le coton, le sucre, les fruits frais (ananas, banane) constituent près de 40% des recettes d’exportation. La Côte d’ivoire est première producteur et exportateur mondial du cacao avec une production annuelle de l’ordre de 1 700 000 tonnes transformées sur place. La Côte d’Ivoire occupe également une place importante dans la production et l’exportation mondiale du café. En plus de l’agriculture, le tourisme l’élevage, la pêche et plusieurs autres secteurs d’activités participent au bon développement économique de la Côte d’Ivoire.

Politique

Son Excellence Alassana Ouatarra
Son Excellence Alassana Ouatarra

La Côte d’Ivoire est un État unitaire avec un régime présidentiel. Le régime présidentiel est caractérisé par la séparation des pouvoirs au sein de l’État. On distingue le pouvoir exécutif, le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire. Le président de la République est élu au suffrage universel direct, au scrutin majoritaire à deux tours pour un mandat de 5 ans et est rééligible une fois. Il est le chef de l’exécutif et est détenteur exclusif du pouvoir exécutif. Il est garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire, du respect des traités et accords internationaux. Il est chef suprême des armées, veille au respect de la Constitution, assure la continuité de l’État. En sa qualité de chef de l’administration, il nomme les civils comme les militaires.  Le Premier ministre est nommé par le Président de la République, mais il ne détient au regard de la Constitution aucun pouvoir exécutif propre. Contrairement à la pratique prévalant en régime parlementaire, le Premier Ministre ivoirien n’est pas issu de la majorité parlementaire et les membres du gouvernement, placés sous son autorité, sont nommés sur sa proposition par le Président de la République. Il dirige et coordonne l’action du gouvernement et peut déléguer certaines de ses attributions aux ministres.